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Le Kazakhstan au-delà des steppes

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«Le Kazakhstan tire les conséquences de son enclavement », analysait Michel Ferret, chef du service des marchés et filières à FranceAgriMer, lors du dernier conseil spécialisé céréales de l'établissement. Souffrant, pour se rendre sur les ports d'exportation de la mer Noire, de sa dépendance avec l'Ukraine et la Russie « qui perçoivent une dîme pour faire transiter ses céréales » et qui saturent prioritairement le trafic, le Kazakhstan se prend en main. L'idée : utiliser l'argent du pétrole pour organiser le transport de céréales. Les autorités kazakhes envisagent ainsi d'introduire une subvention au transport de 20 €/t pour 1,4 Mt de céréales, sur la base d'une allocation de 5 milliards de tengues (la monnaie locale), afin de favoriser le transit des céréales vers l'Europe et le Maghreb par la mer Noire.

Premier exportateur de farine au monde depuis la campagne 2006-2007 (environ 2 Mt équivalent blé), ayant même vu pour la première fois en septembre de cette année ses exportations de farine dépasser celles de blé, le Kazakhstan continue à construire des moulins. Ainsi, un accord est en cours de négociation avec l'Iran pour une livraison de 1,5 Mt de blé par an, dont la majorité en farine. Du coup, le Kazakhstan ambitionne de construire un terminal portuaire sur la mer Caspienne afin d'aller vers le sud. Et côté Est, il n'est pas impossible que la Chine le sollicite pour approvisionner à moindre coût ses provinces mal-aimées.

Renaud Fourreaux

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